Eau Potable dans les quartiers périurbains et les petits centres dans les quartiers périurbains et les petits centres

et les règles de l'art sont bien connues et régulièrement actualisées.

En matière d'hydraulique villageoise et d'approvisionnement des populations dispersées, d'importants programmes ont également été conduits en Afrique. En revanche, en Afrique de l'Ouest et du Centre, ce n'est que récemment que l'attention s'est portée sur les conditions d'alimentation en eau potable dans :

les petits centres ruraux qui s'avèrent trop petits pour développer un système de distribution d'eau classique rentable, mais trop grands pour relever des approches habituelles de l'hydraulique villageoise ;

les centres urbains secondaires qui correspondent à des zones où les investissements collectifs pour l'alimentation en eau potable sont coûteux du fait du faible nombre d'abonnés potentiels solvables ou intéressés, sachant que d'autres sources d'approvisionnement individuelles peuvent compromettre leur rentabilité ;

les quartiers irréguliers qui sont des zones d'occupation et de construction mal maîtrisées par les autorités, où le tissu urbain complexe rend difficile l'installation de grands réseaux collectifs ;

les quartiers périurbains qui sont des zones où l'extension du réseau de distribution central pose des problèmes de rentabilité, du fait de l'éloignement du centre-ville et de la dispersion de l'habitat.

Ces zones ont la particularité d'être des espaces intermédiaires entre le milieu rural et le milieu urbain strict, négligés par les organigrammes institutionnels et, ce faisant, relevant tantôt des instances de gestion urbaine, tantôt des administrations en charge des zones rurales. Une part importante de la population habitant dans ces zones ne bénéficie pas des mêmes services que la population des centres-villes et est exclue d'un accès décent à l'eau potable des réseaux publics. Le souci d'équité en matière d'accès à l'eau potable conduit à accorder désormais une plus grande attention à ces zones particulières.

En effet, les systèmes de distribution d'eau actuellement en place dans les grandes villes africaines atteignent ou se proposent d'atteindre un standard de qualité assez élevé, proche de celui qu'on trouvait en Europe il y a quelques années. Trop coûteux pour la plupart des familles, le service proposé se traduit par des taux de raccordement très faibles et stagnants. En plus des abonnés, ces réseaux alimentent indirectement une proportion notable de la population par revente ou, plus marginalement, par bornes-fontaines. Une grande partie des ménages n'est donc pas desservie et recourt pour son approvisionnement à des points d'eau traditionnels : puits, sources et mari-

Ces points d'eau ne bénéficient d'aucun aménagement par les services publics et ne sont pas contrôlés par les services sanitaires. La qualité de l'eau n'est donc pas garantie. Loin d'être statiques, les quatre contextes décrits sont en continuelle évolution. Évolution d'autant moins contrôlable qu'ils constituent le lien polymorphe entre monde rural et urbanisme à croissance accélérée.

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